Cyril
Hugues
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Mardi 12 août 2008

Un petit fil qui m'a coûté mon Opinel

Apres 36 heures de tapas, sardinhas grelhadas, canãs et autre cortados dans la ville de Muros qui respire la sérénité et la douceur de vivre, nous renvoyons les voiles malgré un petit goût de trop peu, car Lisbonne nous appelle et Delphine et sa copine Céline nous y attendent.

Notre bon vent de force 5 est toujours là et le bateau file à 8 noeuds grand largue, alors que pendant que je profite d'avoir encore un peu de réseau pour un dernier au revoir, un groupe de dauphins vient nous saluer avant la nuit. Puis nous reprenons notre rythme de quarts et en deux grands bords de grand largue, nous atteignons la destination en 48 heures.

Nous avons juste cassé un petit pontet de rien du tout, mais bien utile pour tenir le hale bas que nous avons du rafistoler avec des bouts de ficelle pour terminer. Eh bien ce petit machin, il nous a fallu deux jours et la voiture de Delphine (encore merci Delph !) pour en retrouver un...que nous recasserons 4 jours plus tard! Mais on a passé deux chouettes soirées avec les filles avant de repartir pour les Canaries: 700 miles, notre plus grande traversée jusqu’à présent.

Jour après jour, RFI nous prédit ce bon vent arrière qui nous va si bien (un poil plus à l’est, ça serait parfait mais il ne faut pas exagérer) et nous fait tant rouler, jusqu'au jour où à force de rouler, le café bouillant finit sur mon pied dans un grand cri! Pauvre Hugues qui râle tant d´ avoir posé sa cafetière à cet endroit, il est si gêné qu'il sera aux petits soins pour moi jusqu'à la fin de la traversée.

Et c'est à ce moment là que le vent décide de monter d’un cran, mon pied à peine bandé, il faut réduire la toile. Mais il y a un hic: un petit filin qui traînait dans le mât s'est coincé dans le rail et empêche la voile de descendre... il y a force 6, pas mal de vagues, mais il faut monter au mât et chacun se propose d'y aller. Finalement Hugues me laisse l'honneur, car il a mal au genou depuis une chute dans le bateau à la gîte en arrivant à l'Aber Wrach' (quelle bande de bras cassés!). On met à la cape et c'est parti.

A la première barre de flèche je m'arrête deux minutes en me demandant pourquoi je me suis proposé de monter, et arrivé à la hauteur du filin coupable, je ne fais plus du tout le malin. Une main pour le mât, une main pour l'Opinel que j'arrive à extraire de ma poche et entre deux vagues, je coupe cette saleté de ficelle, corde ou tout autre appellation interdite à bord.

Mais pas moyen de remettre le couteau en poche, tant pis je vise le cockpit et le jette......... à l'eau, bien sur. Allez ! Hugues m'attend avec une bonne bière de retour sur le pont, et la caisse de bord se fendra pour moi d'un nouvel Opinel aux Canaries.

 

Cyril